La belle histoire de L'ENVOLÉE SAUVAGE commence mal, très mal même. Son personnage principal s’appelle Amy. A treize ans, cette fille comme les autres a le grand malheur de perdre sa mère dans un accident de voiture.

Ne plus avoir sa maman… Est-ce qu’il est seulement possible de se remettre d’un drame pareil? Oui, même si c’est très difficile. C’est ce que va te montrer ce film plein d’espoir tourné en couleur en 1996.

Grâce au pouvoir du cinéma, tu vas ressentir le grand chagrin d’Amy, mais aussi comprendre avec elle quelque chose de très important: quoi qu’il arrive, la vie reste un cadeau merveilleux qu’il ne faut jamais refuser.

A cause de cet événement terrible, Amy est obligée de quitter la Nouvelle-Zélande où elle habitait avec sa mère. Après un très long voyage en avion, elle arrive au Canada, au bord du lac Ontario.

C’est là que vit Thomas, son papa qui s’était séparé de sa maman depuis plusieurs années. Inventeur distrait et loufoque, le pauvre ne sait pas très bien quoi faire pour consoler sa fille qui est toujours très triste.

Mais un événement va complètement changer l’existence d’Amy… Pas très loin de la maison de son père, des bûcherons commencent à couper les arbres d’une forêt.

Le père d’Amy est très en colère, parce que les bûcherons n’ont pas vraiment l’autorisation d'abattre les arbres. En plus, des oies sauvages nichent dans les branches. Effrayée, l’une d'elles s’envole et laisse les œufs qu’elle était en train de couver.

Entre des troncs tombés à terre, Amy découvre les œufs abandonnés et les ramène à la maison en cachette. Exposés à la chaleur d’une lampe électrique, les œufs éclosent.

Le matin suivant, Amy se retrouve avec une nichée d’une vingtaine de bébés oies. Comme bien des animaux, les oisons prennent pour leur mère la toute première personne qu’ils voient en ouvrant les yeux…

Et devine qui est cette personne? Amy, bien sûr! Sans l’avoir voulu, la voilà devenue maman. Pour elle, c’est une très grande responsabilité, parce qu'elle sait comme c’est dur d’être une orpheline.

Il se passe alors quelque chose d’extraordinaire. En s’occupant des oisons, Amy reprend goût à la vie. Elle retrouve le sourire, à la grande surprise de son père!

Mais Thomas ne se pose pas trop de questions, car il y a un problème très urgent à régler: à la naissance, les oisons ne savent pas voler. Comme la plupart des oiseaux ils apprennent en imitant leur mère.

Tu peux bien te l’imaginer, Amy est une fille tout à fait ordinaire. Elle ne sait donc ni voler ni planer. En tant que «maman» des oisons, c’est pourtant elle qui va devoir leur apprendre à battre des ailes.

En plus, la leçon de vol doit être accélérée. L’automne approche et c’est à cette époque que les oies sauvages du Canada font leur grande migration. Elles volent jusqu’en Floride où elles passent l’hiver au chaud.

Il faut que les oisons soient capables de s’envoler le plus rapidement possible et, surtout, de s’orienter dans le ciel immense. Normalement, c’est leur mère qui leur montre le chemin…

Heureusement, Amy a oublié d’être stupide et son père est un inventeur capable de tout. En quelques jours, Thomas réussit à construire un petit engin volant ultra-léger-motorisé: un ULM comme on l'appelle plus simplement.

Très vite, Amy apprend à piloter son avion de poche. Arrive alors le grand jour où elle décolle suivie de ses petits protégés. Elle est bien décidée à les conduire jusqu’en Floride, parce qu'elle se sent responsable de ses oisons.

Tu ne le croiras peut-être pas, mais ce beau film est tiré d’une histoire vraie, même si le cinéaste a rajouté dans son scénario pas mal de choses inventées.